France – Analyse des déclarations des évènements indésirables graves associés aux soins (EIGS) survenus chez les nouveau-nés

Même si depuis plus de 20 ans, la périnatalité fait l’objet de recommandations et de politiques de santé publique en France, les indicateurs de la santé périnatale ne s’améliorent plus, voire se dégradent, en comparaison d’autres pays. En effet, en 2023, la France se place au 22e rang européen en matière de mortalité infantile (4 ‰).

Selon la Cour des comptes, si le taux de mortalité néonatale français (2,7 ‰ en 2021) avait été identique à celui des meilleurs pays européens (Finlande, Suède et Norvège : 1,6 ‰ en moyenne), près de 40 % des décès enregistrés en France entre 2015 et 2017 auraient pu être évités, soit 2 079 enfants. Il est à noter que 75 % de la mortalité néonatale et 50 % des handicaps d’origine périnatale en France seraient liés à la prématurité (avant 37 semaines d’aménorrhée [SA]).

Selon l’Institut national de la santé et de la recherche médicale, l’augmentation des facteurs de risques périnatals en France relève de raisons objectives, telles que l’évolution des caractéristiques des femmes enceintes, l’importance des inégalités sociales de santé ou les difficultés dans l’accès aux soins périnatals. Ils sont également dus aux conditions de prise en charge des patients et à l’organisation de l’offre de soins…