France – Coronavirus : identification de nouvelles protéines qui régulent l’infection

En passant au crible le génome de différents modèles cellulaires, une équipe montpelliéraine a identifié plusieurs centaines de gènes humains qui influencent la réplication du SARS-CoV‑2. Certains d’entre eux modulent aussi la capacité de multiplication de coronavirus saisonniers ou du MERS-CoV, le coronavirus qui était apparu en Arabie saoudite en 2012. De nouvelles études, conduites sur des muqueuses respiratoires reconstituées en laboratoire, vont maintenant permettre de déterminer quels sont ceux qui pourraient constituer des cibles pertinentes pour lutter contre ces infections.

Depuis l’apparition du SARS-CoV‑2, de nombreuses études ont été menées à travers le monde pour identifier les protéines humaines qui permettent à ce virus de se répliquer dans nos cellules respiratoires, et celles qui l’en empêchent. De nombreux facteurs cellulaires ont été repérés grâce à l’utilisation des fameux ciseaux moléculaires CRISPR : en permettant d’activer ou d’inhiber individuellement chaque gène d’un génome, cette approche permet en effet d’interroger le rôle joué par chacun d’entre eux dans la réplication virale. Mais jusqu’à présent, la plupart de ces études n’ont pas utilisé des modèles cellulaires très pertinents d’un point de vue physiologique. À l’Institut de recherche en infectiologie de Montpellier, l’équipe de Caroline Goujon est la première à avoir conduit ce travail sur une lignée de cellules d’origine pulmonaire, appelée Calu‑3, dont le comportement mime assez fidèlement celui des cellules de l’épithélium respiratoire humain. L’équipe a en outre comparé ces résultats avec ceux obtenus dans d’autres lignées…