France – Tous les ans, 8 000 cancers induits par les infections à papillomavirus humain pourraient être évités

Facteur principal du cancer de l’utérus, le papillomavirus humain est aussi responsable de nombreux autres cancers. La vaccination devrait être beaucoup plus étendue et précoce, comme chez nos voisins européens, et les traitements considérer cette cause commune, indépendamment de l’organe touché, affirment, dans une tribune au « Monde », 25 médecins de l’hôpital Gustave-Roussy

Cinquième cause de cancers dans le monde, le papillomavirus humain (HPV, en anglais) est surtout connu pour être responsable des cancers du col de l’utérus (99,7 %) et de la moitié des cancers de l’oropharynx (ORL). Mais on sait moins qu’il est également responsable d’autres cancers, comme certains cancers du vagin (75 %), de la vulve (69 %), de l’anus (91 %), du pénis (63 %) et de la peau (carcinome spinocellulaire).

Tous les ans, 30 000 lésions précancéreuses et 8 000 cancers induits par les infections à l’HPV en France pourraient être évités, si le taux de couverture vaccinale de la population ciblée dépassait 80 %. Or, actuellement seulement 40 % des filles et 6 % des garçons sont vaccinés en France, contrairement à nos voisins européens, où la couverture vaccinale dépasse les 50 % voire les 75 % selon les pays. Un vaccin efficace et bien toléré protège contre les infections les plus graves (à l’origine de lésions précancéreuses et de cancers)…